Dans les coulisses de Friday Night Reflections | The Ismaili Canada

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Dans les coulisses de Friday Night Reflections

Un aperçu de l'émission hebdomadaire qui a réuni le Jamat pendant la pandémie 

Par
Zahra Premji
Published October 23, 2021

Lors de la fermeture temporaire des jamatkhanas en raison de la pandémie en mars 2020, beaucoup de membres du Jamat s’ennuyaient des soirées chai, des conversations dans la salle sociale et des visages familiers. Mais, en avril, un point lumineux est apparu: Friday Night Reflections. Cette émission hebdomadaire d’une heure avait lieu lors de la soirée de prière principale et diffusait des messages de dirigeants ismailis canadiens, des discussions avec des décideurs de changement, des vidéoclips et bien encore.

L’animateur ou l’animatrice aurait pu être à Vancouver en train de siroter une tasse de thé (ou, dans mon cas, du bouillon ou un sherbet) tout en discutant avec un propriétaire d’entreprise à Winnipeg et en présentant la musique d’un artiste montréalais aux téléspectateurs partout au Canada. Entre huit mille à 15 000 téléspectateurs ont assisté à l’émission sur YouTube, Facebook et d’autres plateformes, en direct ou sur demande pendant la diffusion de l’émission d’avril 2020 à juillet 2021. 

Diffusion de l’émission, sous-titrée en français, de Salgirah Mubarak, animée par Tasneem Premji, en compagnie de l’interprète en langue des signes, Farah Ladha. Crédit : Asif Murji

Quelques personnes apparaissaient à l’écran, mais l’émission était produite par « une armée de bénévoles », explique le co-créateur Ashif Jivraj. En tant que responsable national de la photographie, de la vidéographie et de la diffusion numérique du Conseil Aga Khan pour le Canada, M. Jivraj a apporté ses connaissances et son expertise technique acquises en travaillant dans les médias télévisuels et dans son rôle d’enseignant au British Columbia Institute of Technology.

« Nous pensons que nous faisons une petite émission derrière les écrans d'ordinateur, [mais] nous pouvons avoir une influence très réelle », a partagé M. Jivraj. « Je suis profondément touché d’avoir la possibilité de créer une émission qui permet de rejoindre le Jamat et qui, je l’espère, aidera à réduire le sentiment de solitude afin que les gens se sentent moins isolés. »

Asif Murji édite un épisode de Friday Night Reflections. Photo : courtoisie d'Asif Murji.

De l’écriture à la traduction et au montage, au moins 20 bénévoles passaient plus de 200 heures à la production de chaque émission. La production commencait par une réunion d’équipe chaque samedi pour passer en revue la diffusion de la veille et décider des thèmes de la prochaine émission. Les sujets abordés ont inclus le travail de l’AKDN, être un ambassadeur de l'islam, des expressions dévotionelles, des questions sur les vaccins de la COVID-19, et le pluralisme.

Ensuite, l’équipe rassemblait du contenu tel que des nouvelles sur la COVID-19, des enregistrements des discours de Son Altesse l’Aga Khan, des vidéoclips religieux et des messages des dirigeants nationaux. L’équipe organisait aussi des entretiens thématiques entre l’hôte (souvent un(e) journaliste ismaili(e)) et les invités (allant de médecins et de politiciens à des chefs d’entreprise et des célébrités). Les entretiens avaient lieu sur Zoom, mais chacun s’enregistrait simultanément sur son téléphone pour assurer une qualité vidéo optimale. Personnellement, j’étais assise dans mon fauteuil et je posai mon iPhone sur une pile de livres et un ampli de guitare afin d’obtenir l’angle parfait. En post-production, les rédacteurs tranchaient, coupaient et modifiaient pour obtenir une expérience de diffusion optimale. 

L’installation d’enregistrement de Zahra Premji aménagée dans son salon. Photo : courtoisie de Zahra Premji

Dès mardi, le contenu brut était prêt. Ensuite, les bénévoles créaient des sous-titres en français, une voix hors champ en farsi et une traduction en langue des signes américaine dans un souci d’inclusion.

Dans le coin de l’écran des émissions numériques, on retrouvait sans faute le visage de Farah Ladha, interprète agréée en langue des signes. Elle passait environ 15 heures par semaine à traduire les segments de l’émission. Les signes variaient d’une région à l’autre, c’est pourquoi elle devait réfléchir à la meilleure façon de présenter le contenu.

« Je regarde les [vidéos] au moins trois ou quatre fois, je relève les mots que je ne connais pas et je fais des recherches terminologiques », expliqua-t-elle. Les gens ont appris que l’émission était traduite en langue des signes et les membres sourds de la communauté ismailie mondiale  étaient souvent au rendez-vous, ajouta Mme Ladha.

 

L’installation permettant à Farah Ladha d’enregistrer son interprétation en langue des signes américaine. Crédit : Kristen Westcott

Ensuite, l'équipe est passée au montage final. Ce processus diffèrait d’une semaine à l’autre. En raison de nouvelles de dernière minute ou d’incidents technologiques, l’équipe pouvait terminer moins de 30 minutes avant l’heure de diffusion. Rendez-vous vendredi soir pour la diffusion en direct de l’émission partout au pays et à travers le monde, rassemblant le Jamat canadien d’un océan à l’autre avec des téléspectateurs de plus de 40 pays à travers le monde. 

 
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